Comme il faut

Ces derniers temps, je me suis bien enrobée
A l’horizon pourtant, ni robe blanche ni bébé
Je sais, le poids ne compte pas
Tant que la tête va, tout va
Mais la tête n’allait pas
L’aigreur rentrait en moi
Alors je m’aigrissais
Mille douceurs je recherchais
Pour apaiser mes pensées
Mille douceurs devenus rondeurs
Plus je m’aigrissais,
Plus je grossissais
Un endroit toxique
où j’ai soigneusement
placé des briques
devant moi
Pour marcher contre un mur
Pendant des mois
Je l’ai quitté avant de me faire ni….
Je ne sais pas si ces rondeurs vont rester
Ou si je vais apprendre à les aimer
Mon aigreur n’est plus
Elle est devenue ardeur
Je veux parler avec le coeur
Et dire n’ayez plus peur
D’oser prendre des voies de traverse
Pour s’accepter tel qu’on est
Même si ça fait des pieds de nez
au « comme il faut » de la société
Comme il faut, c’est vous, toi, nous
Tous différents, tous beaux,
Avec nos hauts, nos bas,
Nos doutes, nos forces
La laideur réside dans les actes
Et je veux croire qu’ensemble,
nous sommes beaux
Qu’importe les étiquettes
La vie peut être une sale bête
Mais aussi une belle fête
Elle est plurielle,
Comme il faut pour toi.
C’est là que réside le secret
Pour que tu te déploies.









Sculpture et Poésie au Château de Fleurac à Nersac (16244)

Dimanche 5 juin 2022, au cœur du château de Fleurac à Nersac en Charente, dans le cadre des “Rendez-vous au Jardin”, Dorothée Barbou, Dotty de son nom d’artiste, exposait pour la première fois ses sculptures en plein air.

Iris, la voyageuse
Fibres sisal , résine , feuille or 
170 x 38 x 85 cm
2019

La nymphe Iris la voyageuse place d’emblée le promeneur dans un moment hors du temps empreint de magie. Des lianes d’or parcourent son corps de femme nue. Elles reflètent son attachement précieux à la terre et sa pureté se passant d’oripeaux. Sa verticalité et ses ailes en guise de membres supérieurs lui donnent des élans célestes. La messagère entre les hommes et les dieux est ainsi dénuée de préhension. Elle a également les yeux clos. La vue et le toucher lui manquent et pourtant, elle rend l’insaisissable visible. Une énergie créatrice résulte de ce paradoxe synesthésique. En fermant les yeux et en préservant son intériorité, elle invite le visiteur à effectuer sa propre introspection afin de trouver ce qui fait germer la terre de son jardin secret.

Cette force interne se retrouve dans l’Arbre de Vie.

L’arbre de vie 
Bronze, patine polychrome 
105 x L110 x P19 cm
2014

Il prend la forme d’un arbre généalogique posé contre le tronc d’un sapin. Un bout d’écorce est à la source de cette œuvre. Le prolongement de cette racine vient s’orner de la tête d’une femme. Dans la tradition judéo-chrétienne, Eve est la mère de l’humanité. A ses côtés, trois roses rouges disent selon le langage des fleurs “ Je t’aime”. A l’origine donc se trouve l’amour de la Terre et de l’Homme. Un tronc émane de ce socle tripartite qui semble animé tant ses nervures nous apparaissent comme des veines. Ces symboles de vie sur terre grimpent jusqu’à cinq branches, métaphores des cinq continents du globe. Chaque continent a un oiseau et une fleur qui leur est propre et qui correspond à la faune et la flore autochtones. La sève et le sang s’unissent donc dans cet écosystème qui respire l’harmonie et la liberté. Chaque oiseau a une personnalité unique qui est acceptée. C’est en osant être soi que chacun trouve sa place et que l’équilibre est atteint.

Cette pulsion de vie traverse la réflexion de Dorothée Barbou de manière subtile et poétique. L’impression faite sur le spectateur n’en est que plus forte et source d’apaisement. Car c’est là la mission réussie de Dotty : à partir d’émotions fortes, créer des œuvres où le spectateur trouve “un espace de liberté et de rêve où il peut venir se ressourcer à volonté”. 

Ses sculptures sont à présent visibles à la galerie des remparts de Bordeaux. 

En savoir plus sur l’Artiste et la galerie qui l’expose :

Site de l’artiste : www.dotty-sculpture.com

Née en 1969, Dotty est une sculptrice professionnelle exerçant depuis plus de 22 ans. Ayant toujours pratiquée l’art sans penser encore à en faire un métier, elle commence d’abord des études de langues avant de faire carrière dans les relations internationales. Elle s’installe à Paris pour des raisons professionnelles et reprend alors la sculpture dans l’atelier de Petrus qui la convaincra d’en faire carrière.

GALERIE DES REMPARTS

63, rue des remparts
33000 Bordeaux
05 56 52 22 25
galeriedesremparts@gmail.com

https://www.galerie-des-remparts-bordeaux.com