Vous êtes tous poètes

Vous êtes tous poètes.
Quand Thomas dit  » Le renard pète’
Quand Adelphin dit « Le dinosaure répète ».
Quand Tilio dit  : »Regardez par la fenêtre
Un autre vent est en train de naître »
Un pied-de-vent plus exactement
Ces rayons de soleil entre les nuages sont si grands.

Vous êtes tous poètes
Dans vos jeunes têtes
La vie se doit d’être une fête
Quand  Rose-Agatha se roule dans le champ
Quand Sarah lit en riant
Quand Lilia chante tout le temps
Un air qu’Anton marmonne
Et que Laura entonne

Vous êtes tous poètes
Peu importe ce que vous faîtes
Vous êtes curieux de votre planète
Amis des grandes et petites bêtes
Vos disputes vite oubliées
Vos cahiers vite rangés
Dans vos casiers parfois désordonnés

Vous êtes tous poètes
Qu’importe les assiettes, les couteaux et les serviettes
Les mets de chaque jour sont bien chouettes
Quand ils sont dégustés avec un si bon coup de fourchette
Non, non, je n’oublie pas Ninon
Qui a repris la chanson
Et avec vous redécouvre les environs

Vous êtes tous poètes
Avec vos chérubines lunettes
Vous faites place nette
Pour savourer chaque endroit et chaque moment
En somme, pour croquer la vie à pleines dents

Puissiez-vous, chers enfants,
Continuer de profiter de chaque instant
Pour rendre le banal époustouflant 
Même dans vos souliers de grands

Elle

Elle se lit
Elle s’habille aussi
De lettres et de mots
Notre monde en est zozo

Plus vous savez les manier
Plus vous les maîtrisez
Plus vous serez écoutés
Et elle sera magnifiquement parée

Les rimes ne sont que bijoux
D’éventuelles ajouts
Pour qu’elle soit poème,  usez des mots comme diadème
Ceux qui claquent, ceux qui glissent, ceux qui aiment
Des mots doux, des mots durs, des sensations tout autour de vous 

Elle, c’est notre belle langue
Tirez-lui la langue
Elle rira avec vous
Car elle aime quand ça tangue

La musique, c’est son dada
Ecoutez son rythme, do do do
C’est ça le français, ré ré ré
J’ai pas tout dit, mi mi mi

C’est facile, fa fa fa
Et nécessaire pour votre envol, sol sol sol
Pour aller tout là-haut, la la la
Dans le pays écrit des signes, si si si

Si vous avez bien compris,
J’aime quand j’écris
Je suis quand j’écris
Je dis quand j’écris
Je vis quand j’écris

Comme il faut

Ces derniers temps, je me suis bien enrobée
A l’horizon pourtant, ni robe blanche ni bébé
Je sais, le poids ne compte pas
Tant que la tête va, tout va
Mais la tête n’allait pas
L’aigreur rentrait en moi
Alors je m’aigrissais
Mille douceurs je recherchais
Pour apaiser mes pensées
Mille douceurs devenus rondeurs
Plus je m’aigrissais,
Plus je grossissais
Un endroit toxique
où j’ai soigneusement
placé des briques
devant moi
Pour marcher contre un mur
Pendant des mois
Je l’ai quitté avant de me faire ni….
Je ne sais pas si ces rondeurs vont rester
Ou si je vais apprendre à les aimer
Mon aigreur n’est plus
Elle est devenue ardeur
Je veux parler avec le coeur
Et dire n’ayez plus peur
D’oser prendre des voies de traverse
Pour s’accepter tel qu’on est
Même si ça fait des pieds de nez
au « comme il faut » de la société
Comme il faut, c’est vous, toi, nous
Tous différents, tous beaux,
Avec nos hauts, nos bas,
Nos doutes, nos forces
La laideur réside dans les actes
Et je veux croire qu’ensemble,
nous sommes beaux
Qu’importe les étiquettes
La vie peut être une sale bête
Mais aussi une belle fête
Elle est plurielle,
Comme il faut pour toi.
C’est là que réside le secret
Pour que tu te déploies.









Sculpture et Poésie au Château de Fleurac à Nersac (16244)

Dimanche 5 juin 2022, au cœur du château de Fleurac à Nersac en Charente, dans le cadre des “Rendez-vous au Jardin”, Dorothée Barbou, Dotty de son nom d’artiste, exposait pour la première fois ses sculptures en plein air.

Iris, la voyageuse
Fibres sisal , résine , feuille or 
170 x 38 x 85 cm
2019

La nymphe Iris la voyageuse place d’emblée le promeneur dans un moment hors du temps empreint de magie. Des lianes d’or parcourent son corps de femme nue. Elles reflètent son attachement précieux à la terre et sa pureté se passant d’oripeaux. Sa verticalité et ses ailes en guise de membres supérieurs lui donnent des élans célestes. La messagère entre les hommes et les dieux est ainsi dénuée de préhension. Elle a également les yeux clos. La vue et le toucher lui manquent et pourtant, elle rend l’insaisissable visible. Une énergie créatrice résulte de ce paradoxe synesthésique. En fermant les yeux et en préservant son intériorité, elle invite le visiteur à effectuer sa propre introspection afin de trouver ce qui fait germer la terre de son jardin secret.

Cette force interne se retrouve dans l’Arbre de Vie.

L’arbre de vie 
Bronze, patine polychrome 
105 x L110 x P19 cm
2014

Il prend la forme d’un arbre généalogique posé contre le tronc d’un sapin. Un bout d’écorce est à la source de cette œuvre. Le prolongement de cette racine vient s’orner de la tête d’une femme. Dans la tradition judéo-chrétienne, Eve est la mère de l’humanité. A ses côtés, trois roses rouges disent selon le langage des fleurs “ Je t’aime”. A l’origine donc se trouve l’amour de la Terre et de l’Homme. Un tronc émane de ce socle tripartite qui semble animé tant ses nervures nous apparaissent comme des veines. Ces symboles de vie sur terre grimpent jusqu’à cinq branches, métaphores des cinq continents du globe. Chaque continent a un oiseau et une fleur qui leur est propre et qui correspond à la faune et la flore autochtones. La sève et le sang s’unissent donc dans cet écosystème qui respire l’harmonie et la liberté. Chaque oiseau a une personnalité unique qui est acceptée. C’est en osant être soi que chacun trouve sa place et que l’équilibre est atteint.

Cette pulsion de vie traverse la réflexion de Dorothée Barbou de manière subtile et poétique. L’impression faite sur le spectateur n’en est que plus forte et source d’apaisement. Car c’est là la mission réussie de Dotty : à partir d’émotions fortes, créer des œuvres où le spectateur trouve “un espace de liberté et de rêve où il peut venir se ressourcer à volonté”. 

Ses sculptures sont à présent visibles à la galerie des remparts de Bordeaux. 

En savoir plus sur l’Artiste et la galerie qui l’expose :

Site de l’artiste : www.dotty-sculpture.com

Née en 1969, Dotty est une sculptrice professionnelle exerçant depuis plus de 22 ans. Ayant toujours pratiquée l’art sans penser encore à en faire un métier, elle commence d’abord des études de langues avant de faire carrière dans les relations internationales. Elle s’installe à Paris pour des raisons professionnelles et reprend alors la sculpture dans l’atelier de Petrus qui la convaincra d’en faire carrière.

GALERIE DES REMPARTS

63, rue des remparts
33000 Bordeaux
05 56 52 22 25
galeriedesremparts@gmail.com

https://www.galerie-des-remparts-bordeaux.com

Sweet Sixteen


Entre mythe et réalité, elle a surgi
Muse mystérieuse à la mine rieuse
Dotée d’un fédora entouré de magie
Sort d’affection jeté, je suis radieuse

Franc et solide appui munie de facéties
Schéhérazade incarnée et si classieuse
Elle danse, peint, sculpte avec tant de génie
Que devant son art, je ne puis que rester pieuse

Chienne louve des montagnes en familier
La si douce bergère née du pays d’Oz
La sert et la protège avec fidélité
Auguste flamme de ces êtres en osmose

Soleil de Saint-Justin aidant à mûrir
Déjà, nos noces d’amitié sont de saphir

Le non-essentiel ?


Besoin d’échapper
A ce présent, à ce passé
Je pensais pouvoir me passer
De ce paradis artificiel
Qui m’est in fine essentiel
J’ai dessiné ce qu’Elle m’a apporté
Mon bien aimé et notre petit amour de bébé
Quand d’autres voies m’ont fait sombrée
J’ai traversé des peurs insensées
Quand j’ai tenté de l’oublier
Ca peut sembler superficiel
Pour moi, c’est un cri lancé au ciel
Faites que je retrouve ma route égarée
Vos moqueries, je n’en ai cure
Le menton levé, la tête dure,
J’y parviendrai, à vivre de Culture

BIOTANICA


Traduction Utopia Botanica

Effectuée pour Pauline Lisowski, commissaire de l’exposition Utopia Botanica s’étant tenue du 5/07/2018 au 22/09/2018 à la Galerie Laure Roynette, 75003, Paris.

Pauline Lisowski est également critique d’art. Elle écrit pour de multiples revues en ligne et artistes contemporains. Retrouvez-la sur son blog !

Et cliquez ici pour être redirigée vers la Galerie Laure Roynette !

 

Sentimental procedures, Craig Stewart’s new exhibition : drawings, traces of time


Craig Stewart developed a system of notations, signs, lines which all stand for time symbols. Meticulously, he takes the time of remembering through drawing. His artworks are accurate and delicate, reflecting the focus and meditation of a long moment spent strolling on paper.

At the Graphem Gallery, in the course of his exhibition Sentimental procedures, he presents different sizes of drawings in which various forms, landscapes, architectures and phenomena appear.

Step by step, his lines, at more or less spaced intervals, breed spaces of projection, places of memory, and lived moments. Our gaze is invited to wander around, to be carried away by the opening paths.

A large drawing (100 x 70 cm) shows, from a certain distance, a church’s plan and the feeling of a mountain scenery… Close-up, we renew our reading of his graphic sign, like footprints resulting from a journey.

Other small drawings also convey movements, circulations, working as crossings… Craig Stewart lets his lines come as his thoughts, his memories rise up. His drawings are reminiscent of visions or picture apparitions. We dive into it with pleasure…

The Hours series reveals even more his attention to record the time flying by. On ancient postcards, an abstract form comprises tens of lined-up strokes, marks of a everyday temporality. The 24 drawings echo the 24 hours of a day.

On the pane, hundreds of strokes expose a rectangular shape. This geometrical form and a same sized cut-out frame answer each other. Again, the space drawn conveys past time and a presence…

Craig Stewart’s drawings present an infinity of images, of movements to follow… They provide both gidding sensations and offer new ways of experiencing again lived moments and places engraving in memory.

An exhibition to be discovered urgently, until May 27 at the Graphem Gallery.

Find the source text here ! This was a translation done for the art critic and curator Pauline Lisowski.

Traduction effectuée pour la commissaire d’exposition Pauline Lisowski

Retrouvez Pauline Lisowski sur son blog et cliquez ici pour être redirigé vers le site de la Galerie Graphem.

Éloge au chocolat chaud


Quand vient l’hiver,
que la bise glaciale vous fouette les joues,
ou bien que vous soyez amoureux ou malheureux,
que ce nectar est doux !

Remède ou philtre d’ amour, au coin du feu, ceux qui s’y abreuvent deviennent chaleureux,
y compris les plus frileux.

Sa mousse onctueuse dilate les papilles et délie les langues.
Les malheureux vident leur chagrin et les amoureux s’embrassent.

Chacune de ses cuillerées nous redonnent vigueur et quand il ne lui reste qu’une seule goutte, alors voilà qu’il laisse une empreinte sur le duvet de nos cœurs.